Nuit entre le 1er et le 2 février de l'an mille

Alors que la jeune servante allait chercher la couverture supplémentaire dans la réserve, son noble interlocuteur prends l’initiative et lui attrapant gentiment le bras lui indique clairement qu’il ne souhaite pas rester seul cette nuit. C’est ce que la jeune femme espérait et le regardant droit dans les yeux tout en lui souriant, lui dit à voix basse comme si c’était un secret :

Je me nomme Jasmine, sire.

Elle s’approche alors du corps du Duc, toujours plus prêt, jusqu’à ce que leurs vêtements se touchent et finalement elle l’embrasse, tout d’abord d’un seul effleurement de ses lèvres, puis les pressent ensuite, tout en glissant sa langue dans sa bouche. Après un long baiser passionner de quelques minutes, elle se détache enfin, avant de lui dire, le visage rouge et encore un peu essoufflé :

Cela fait tellement longtemps que personne ne m’a touché, j’ai envie d’un homme, ici et maintenant.

Elle sait qu’elle est sans doute présomptueuse et que son futur amant ne va peut-être pas apprécier son franc-parler, mais au cours de ses précédentes aventures, c’est elle qui a toujours mené la danse car étant considéré comme la plus belle femme du village, les soupirants étaient prêts à tout endurer pour passer la nuit avec elle.

Puis joignant le geste à la parole, elle enlève la robe en coton de couleur bleu foncé qui cachait jusqu’à maintenant ses charmants atouts, révélant un autre vêtement, toujours en coton mais blanc qui laisse ses bras et ses jambes nues et surtout un vertigineux décolleté, laissant apparaitre la naissance d'une poitrine, certes menue mais ferme. Sans faire cas de la réaction de l’homme, elle s’assied sur le lit, avant de lui demander, d’un ton un rien provocateur :

Je vous plais comme cela, seigneur Thibault de Clairssac ?

Jasmine espère ainsi provoquer un peu le gentilhomme qui lui fais, face, pour qu’il lui montre ses atouts, et qu’ils puissent se réchauffer ensemble, après tout, à cause de lui, il n’y a qu’une seule couverture et les nuit sont si fraiches. Elle est aussi curieuse, on dit tellement de chose sur les nobles, comme quoi ce seraient des champions de l’amour ou encore des dépravés aimant fouetter leur partenaire sexuel. Heureusement, il n’y a pas d’objet de ce type dans la pièce, elle en est sûr, c’est elle qui l’a préparé, c’est un des avantages à être servante, on sait exactement ce qu’il y dans la chambre où on va faire la bête à deux dos.

Jasmine regarde avec gourmandise le corps du jeune duc qui apparait une fois ses vêtements enlevés. Elle ne doutait pas vu sa stature qu’il n’aurait pas de bourrelet, mais là, c’est encore mieux que ce qu’elle avait imaginé et elle ne peut s’empêcher de frissonner lorsque Thibault la couche sur le lit.

La jeune lui retourna un regard farouche mais elle se tiendrait tranquille pour l’instant. Les hommes se laissent rarement dominer et celui-ci ne devait pas avoir l’habitude qu’une femme prenne les choses en mains. Il était donc important qu’elle ne brime pas ses instincts de mal dominant tout autant qu’elle pouvait ainsi savourer les attentions de son compagnon qui se révéla être tout aussi taquin même dans une étreinte charnelle.

Très vite elle sent ses mains sur sa peau qui lui enlève son dernier vêtement, mais elle lui offrit une nouvelle étreinte passionnée avant de le repousser sur le large lit et de venir à califourchon par-dessus l’homme qui se trouvait à sa merci ainsi. Elle laissa ses doigts parcourir le torse musclé de son compagnon avant de défaire les attaches de ce vêtement superflu. Libre à lui de décider s’il souhaitait se laisser dominer ou s’il oserait contrarier les désirs de la jeune femme en reprenant les choses en main.

Sa langue joua sur le bout du téton de son partenaire avant qu'elle ne vienne finir de le suçoter et le mordiller tendrement, sa main elle, malaxa doucement l'autre sein, venant pincer doucement le téton parfois. Tout en continuant sa douce torture avec sa bouche sur la poitrine musclée du beau jeune homme. Sa seule main encore libre vint caresser son menton, pour ensuite laisser les doigts libres de se promener jusqu'à la bouche du Duc. En dernier acte, elle lui prit les doigts puis l’amena à sa bouche, l'invitant à mimer un autre acte tout aussi torride avec ses doigts, ouvrant légèrement les lèvres. Prête à lui sucer d’une manière plus que suggestive sur ce qu’elle comptait lui faire à l’avenir.

Jasmine, la situation l’excitant beaucoup éprouvait une extase qu'elle avait très peu ressentit avec une autre personne, de plus vu comment elle était occupée à le torturer avec autant d'effort, si elle entendant un jour une personne dire que les femmes ne savaient pas faire plusieurs choses en même temps, il espérait que ce serait Thibault qui pourrait affirmer le contraire !

Au regard sauvage qu’elle lui lançait il ne faisait aucun doute qu’elle prenait un immense plaisir à leurs jeux de domination mutuels. Après tout, Jasmine devait être une chatte dans une autre vie. Du haut de sa position, elle dévorait son partenaire du regard, se mordillant la lèvre inférieure en imaginant ce qu’elle lui réserverait.

« Tu me fais confiance ? » Lui demanda-t-elle alors qu’elle dénouait le foulard qui se trouvait sur l’un de ses avant-bras.

La jeune femme estimait qu’il était temps de faire goûter à son plaisant partenaire les joies et les plaisirs à se laisser aller dans les mains d’une femme. Il aurait largement le temps de lui montrer toute l’étendue de son expertise et sa virilité plus tard. C’est donc avec un sourire coquin qu’elle s’apprête à lui recouvrir les yeux de son bandeau improvisé, le laissant ainsi à la merci de ses sensations et uniquement d’elles…