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Mais où suis-je ? [Sylvain Blaese]
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Mais où suis-je ? [Sylvain Blaese] - Mar 18 Fév - 19:59
15ème jour du 1er mois an 1000

Voilà maintenant 15 jours que j’errais en pleine nature sans rencontrer âme qui vive. Je n’aimais pas les gens de manière générale, c’était un fait. Il fallait dire que jusqu’à maintenant, ma vie n’avait été faite que de brimades, insultes et autres marques de mépris. Je m’étais en quelque sorte habituée à n’inspirer que de la méchanceté chez les gens et ce à partir de l’unique moment où ils découvraient la couleur enflammée de mes cheveux.

Ainsi, j’ai plutôt grandement apprécié ces moments de solitude, me trouvant seule dans le monde et... tranquille... enfin. J’avais ainsi erré dans de grandes étendues de terres tantôt faites de hautes herbes, d’autres fois de marécages. Par la force des choses, j’avais appris à attraper des proies. D’abord de façon très maladroite puis j’avais affiné ma technique.

Les seuls humains que je rencontrais étaient déjà morts. Certains, parce qu’ils se trouvaient dans des marres, avaient déjà commencé à se décomposer et de leur corps se dégageait une odeur des plus nauséabonds.

Mes vêtements avaient été sacrément abîmés par les flots de sorte que mon corps, était laissé à la merci des éléments. Ainsi, l’une des premières choses que je fis, fut de déposséder les premiers cadavres que je rencontrais. Je me composais ainsi un équipement de fortune avec ce que je trouvais. J’avais ainsi trouvé un bâton assez solide et pointu qui me permettait plus facilement d’embrocher des lapins que je faisais ensuite cuire comme je le pouvais les bons jours et d’autres fois, je le mangeais cru. Toutefois bien souvent la nourriture crue refusait d’être digérée par mon corps peu coopératif et j’en devenais malade. Certains jours, je ne voyais pas l’ombre d’une proie. Ces quelques fois furent très difficiles à supporter de sorte que je cherchais au maximum à constituer des réserves de nourriture que je portais dans un sac que j’avais trouvé.

Je marchais ainsi chaque jour des kilomètres et des kilomètres en allant toujours tout droit jusqu’à trouver de quoi me repérer. Jusqu’à maintenant je n’avais même pas vu de ville ni de village me permettant d’avoir une idée d’où les flots m’avaient emportés.

Ne rien rencontrer depuis des jours commençait à me faire peur. Désormais et contre toute attente, la situation commençait à me peser de plus en plus. J’en étais arrivée à me parler à moi-même et à pousser la chansonnette pour briser la pesanteur du silence qui régnait.

J’avais réussi à constituer un peu de réserve de nourriture la veille en découvrant des baies. Je les avais rangées avec précaution dans mon sac mais ce n’était pas une nourriture suffisamment nourrissante pour permettre à mon corps de tenir, de sorte qu’outre la maigreur que l’on pouvait facilement associer aux difficiles épreuves que le royaume venait de vivre, j’étais particulièrement faible aujourd’hui.

Peut-être qu’il devait en être ainsi, que les gens avaient raison, que j’étais le fruit du diable et que je ne devais d’être en vie que grâce à cela. Être torturée par la faim et la solitude jusqu’à mourir desséchée. Les larmes coulèrent en silence le long de mes joues tandis que mes pensées divaguaient vers de sombres lieux.

C’est alors que mon regard s’arrêta sur une silhouette qui m’apparut comme une ombre. Plus la forme se rapprochait et plus elle grossissait jusqu’à ce que la vision devint un homme, un vieil homme courbé, fatigué physiquement mais étonnement très vif et énergique. Je le regardais s’approcher de moi sans bouger. Ce devait être un mirage. De toute façon j’étais foutue alors à quoi bon se défendre? Lorsqu’il fut à portée de main, sans réfléchir, je tendais un doigt pour le toucher. Ma main allait passer à travers c’était sûr, la faim provoquait ce genre de choses, on voyait des choses qui faisaient vraies alors qu’elles n’existaient pas.

Quelle ne fut pas ma stupéfaction de voir mon doigt être arrêté par le ventre de l’homme vers lequel je l’avais tendu. Jamais je n’oublierai non plus ce regard que l’on a échangé. J’aurais cru qu’il était amusé et moi j’étais littéralement sur les fesses. Était-ce là la fin de mon supplice?
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Re: Mais où suis-je ? [Sylvain Blaese] - Mer 19 Fév - 12:13
 


 
 
Eh bien voilà que le monde part à vau-l’eau. Sylvain arpenté les grandes plaines avec cette pensée en tête. Il était choqué de la faiblesse des hommes qui s’était habituée à temps de confort. Partout où ses pas le dirigeaient, il trouvait mort, pillage et destruction. Il faut dire que l’humanité s’est pris une sacrée claque divine sur le museau. On ne faisait pas attention à un vieil homme comme lui. Que pouvait-on détrousser à un homme qui ne possède rien ? De plus son statut de religieux en ces temps troublés était comme une lueur d’espoir. Même les brigands lui demandé sa bénédiction pour espérer échapper à l’apocalypse.

Il devait marcher de plus en plus longtemps entre deux zones d’habitation qui avait tenu bon. Il se retrouvait avec joie de nouveau seul à marcher. Ce grand nettoyage n’avait pas que des mauvais côtés se disait-il. Un ras de marée avait changé le paysage il semblerait, sinon les marécages nouvellement crée pouvait difficilement s’expliquer ainsi que les cadavres trouvés dans des endroits et positions étranges. Lorsqu’il en rencontrait un Sylvain s’arrêtait en l’enterais. Lorsqu’ils étaient plusieurs, il recommandait simplement leurs âmes aux Dieux et passait son chemin.

Il arriva un matin à court de vivre et sa bure commencée à s’effiler. Il sortit du chemin balisé et fureta quelque instant dans les fourrées avant de trouver ce qu’il cherchait. Un terrier de lapin. Au lieu de courir après et de s’épuiser, il s’asseya dans l’herbe et se mit à tresser un collet avec des restes de ficelles qu’il avait emporté de son cabanon. Il le plaça et ensuite se mit à recoudre son habit en attendant tranquillement. Son œuvre faite, il s’assoupit en méditant dans les herbes. Il fut réveillé par des petits bruits de lutte. Un lapin était pris au piège. Il ramassa une pierre et acheva l’animal. Avec la lenteur caractéristique d’une personne âgée qui aurait fait bouillir d’impatience un affamé, il prépara un feu et cuisina le lapin. Après une sieste digestive et un désert de framboise sauvages qui étaient le garde-manger naturel du lapin, il repartit en récitant des prières.

Au détour d’un chemin, il aperçut une silhouette qui marchait sur la route l’air hagard. Un peu de compagnies ? Ou juste la même pauvre âme qui va s’écrouler en sanglot en racontant la même histoire que tout le monde. La perte d’un être chère, la destruction de son village, etc.
Sylvain arriva à la hauteur de la personne qui était une jeune femme. Pas plus âgé qu’un chevreuil et dont la chevelure étincelée même sous une couche de crasse. Il croisa son regard et ne vis pas grand-chose dedans si ce n’est la faim. Il allait la saluer quand celle-ci lui mit un doigt sur le ventre et elle écarquilla les yeux quand celui-ci offrit à son doigt une résistance non attendue.

Sylvain : « Drôle de coutume pour saluer quelqu’un jeune fille. Est-ce que tu serais en train de me tâtonner comme on le ferait avec un jambonneau ? Je te préviens si tu veux me manger il va te falloir un sacré pair de dents tellement je suis sec. » Il éclata de rire. « Hmm il ne faut pas être devin pour voir que tu es dans un sale état jeune fille. Tu as de la chance je viens de sortir de table. J’ai un feu que je peux rallumer facilement au bout de la route et il me reste du lapin de ce midi je pense que cela te fera le plus grand bien. Tu me raconteras qui tu es ensuite et d’où vient cette magnifique couleur de cheveux. Tu es d’accord ? »


 
 
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Re: Mais où suis-je ? [Sylvain Blaese] - Mer 19 Fév - 14:35
Nooooonnnn..... il est en vie ?

Après avoir échangé un regard pendant quelques secondes, le vieil homme allia sa présence par la parole.

« Drôle de coutume pour saluer quelqu’un jeune fille. Est-ce que tu serais en train de me tâtonner comme on le ferait avec un jambonneau ? Je te préviens si tu veux me manger il va te falloir un sacré pair de dents tellement je suis sec. »

Alors qu'il rigolait, mon étonnement se faisait plus grand encore.

« Hmm il ne faut pas être devin pour voir que tu es dans un sale état jeune fille. Tu as de la chance je viens de sortir de table. J’ai un feu que je peux rallumer facilement au bout de la route et il me reste du lapin de ce midi je pense que cela te fera le plus grand bien. Tu me raconteras qui tu es ensuite et d’où vient cette magnifique couleur de cheveux. Tu es d’accord ? »

Je hochais la tête pour accepter, le temps de reprendre mes esprits. Ainsi donc, je n'étais pas la seule survivante... Devais-je m'en réjouir ou non ? Le temps m'apporterait la réponse à cela. Le vieil homme se montrait plutôt bienveillant à mon égard. C'était bien la première fois que l'on me complimentait sur mes cheveux. Sous son propos, machinalement, je passais ma main dans ma tignasse pleine de nœuds et de crasses. C'est alors que ma blessure à la tête se rappela à moi. Le sang qui avait coulé pendant que j'étais endormie avait séché depuis mais ma tête était toujours parfois douloureuse. Je chancelais donc pour le suivre jusqu'à des braises où manifestement, il disait vrai et s'était préparé un repas. Il n'y a qu'à voir les viscères du lapin qui se trouvaient à côté. Je me demandais alors comment il avait bien pu faire pour en attraper un. Je demanderai peut être à ce qu'il me montre sa technique, elle est sans doute bien meilleure que la mienne.

Sous son invitation, je m'asseyais péniblement, en me tenant à mon bâton tranchant, près de ce qu'était le feu. J'avais l'air encore plus vieille que lui mais le mal de crâne qui me tenaillait commençait vraiment à devenir trop fort pour mon faible corps.

J'échangeais alors avec lui un nouveau regard interrogateur. Qu'est-ce qu'il m'avait demandé déjà ? Ah oui, de lui raconter d'où je venais... En avais-je seulement envie ? Est-ce que je souhaitais vraiment me remémorer tous ces moments pénibles que j'avais vécu ? À vrai dire, je n'osais même pas ouvrir la bouche...
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Re: Mais où suis-je ? [Sylvain Blaese] - Jeu 20 Fév - 12:23
 




Lorsque la jeune femme se passa la main dans les cheveux, Sylvain constata qu’elle était blessée à la tête. Ça et la faim pouvaient donc expliquer son air cadavérique. Il se mit à préparer les restes de lapin et dans un petit bol en ce qui semblait être de la terre cuite il mit de l’eau à bouillir.

Il apporta ensuite les restes de lapin à son hôte et lui parla.

Sylvain : « Je vais vous soigner cette vilaine blessure, ne bouger pas. Vous pouvez quand même attaquer le repas »


Il versa l’eau chaude pour nettoyer la plaie et sortit de sa besace un tissu plus ou moins propre et banda la tête de la jeune femme. Il retourna s’asseoir ensuite au coin du feu qu’il réalimenta en bois.

Sylvain : « Prend ton temps jeune fille, j’imagine que tu as dû en voir des vertes et des pas mûres. En revanche tu me rendrais un peu plus à l’aise si tu te décidais soit à balancer cette lance improvisée soit à la faire participer à nous chauffer en la laissant dans le feu. Après ça je suis prêt à écouter ton histoire si jamais tu es pourvu de paroles. Pour répondre à certaines questions que tu pourrais te poser je suis Sylvain Blaese un moine ermite du récent culte de Vundit. L’enfer que certain vive dorénavant face à la nature à était mon quotidien pendant 30 longues années d’ermitage. Maintenant en temps qu’apôtre de Vundit je suis sorti de ma solitude pour aider du mieux que je peux. » 

Et devenir Pape, mais cette dernière pensée il la garda pour lui.


Codage par Libella sur Graphiorum
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Re: Mais où suis-je ? [Sylvain Blaese] - Ven 21 Fév - 13:16
Je regardais le vieil homme faire en restant calme. C'était bien la première fois que quelqu'un me traitait comme un être humain plutôt que comme une chose embarrassante qui n'avait rien à faire là, en vie.
Je pris le bol qu'il me tendit comme si c'était l'objet le plus précieux d'Estéria et en regardait le contenu en appréciant déjà visuellement ce que ma bouche allait connaître gustativement d'ici quelques secondes. Je le laissais faire, ne bougeant pas comme demandé, tout en me régalant de ce tout simple lapin cuit, savourant chaque bouchée comme si c'était la dernière malgré la faim qui me tenaillait.

J'avais remarqué avec le temps que plus on prenait son temps et moins la faim nous gagnait rapidement. De sorte qu'aujourd'hui je mangeais plutôt lentement. Je comprenais quelle avait été l'erreur de mon éducation de m'obliger à manger très rapidement pour vite me remettre au travail. Toutefois maintenant, plus personne ne m'obligeait à faire quelque chose que je ne souhaitais pas et ce sentiment de liberté était un succulent nectar que l'on ne souhaitait pas perdre une fois qu'on l'avait goûté.

Même si le vieil homme faisait revenir la douleur en soignant sa tête, je ne bronchais pas et le laissais faire. J'avais bien plus peur qu'une éventuelle plaie ne s'infecte qu'autre chose. En plus j'étais bien trop occupée à soigner ma faim qu'autre chose.

Je suivais du regard le vieil homme s'asseoir une fois qu'il eut fini avec ma tête et écoutais avec attention ses paroles. À son invitation à me débarrasser de ma lance qui était posée à mes côtés, mes yeux se tournèrent vers l'objet qui reposait à côté de moi.

- Sans ma lance, je ne peux pas tuer de proies. Si je n'en tue pas, comment je vais manger quand tu ne seras plus avec moi, vieil homme?

Toutefois, pour montrer un geste de bonne volonté, plutôt que de la garder à portée de main, je plaçais ma lance derrière moi, de sorte qu'il voit bien que je n'avais pas la volonté de le blesser ou de le menacer.

Je me surpris alors à me dire que je ne m'étais pas vraiment demandée qui cet homme était. Il était là, il m'aidait, ça me suffisait. Je n'avais pas trop envie de m'étaler sur mon existence à un inconnu.

- Est-ce tant important que ça le passé dans le monde dans lequel nous vivons ? Ne penses-tu pas que le Cataclysme a permis de redonner les cartes et de permettre l'émergence d'un monde nouveau ? J'image que dans toute cette pagaille, les biens nés ont autant été touchés que nous, pauvres paysans.

Mes yeux brillèrent alors d'une lueur de vie à mon corps défendant. Si je détestais l'idée de m'enfermer de nouveau dans un passé que je souhaitais laisser derrière moi, l'avenir en revanche, me donnait envie de me battre.

- J'ai une question pour toi : Où sommes-nous exactement ?
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Re: Mais où suis-je ? [Sylvain Blaese] - Sam 22 Fév - 12:22
 


 
 
Dediou, elle parle la bougresse ! se dit Sylvain en son for intérieur. Sa voix était si cristalline. Après une vie à écouter les cerfs bramaient le son d’une voix humaine avait quelque chose de réconfortant. Il esquissa un sourire.

Sylvain : « À peine réunie, tu veux déjà que l’on se sépare ? Oh oh moi qui pensé que l’Apocalypse avait décidé les hommes à s’entraider je me serais donc trompé ? Tu vois petite je ne possède aucune arme, mais ça » dit-il en plaçant un index sur sa tête « le lapin que tu manges n’a pas fait une crise cardiaque à mes pieds. Si tu veux, je t’enseignerais une façon très simple et peu fatigante de chasser. Il faut juste…ne pas être pressé. »

Sylvain nota du coin de l’œil le geste de bonne volonté de son interlocutrice. Et lorsqu’elle achevait ses paroles, il put voir une flamme briller dans ses yeux. Une envie de mordre à pleines dents dans cette nouvelle partie de carte comme elle disait.


Sylvain : « Tu as raison faisons table rase du passé. Mais puis je au moins avoir ton nom ? Ce n’est pas par ce que c’est la fin du monde qu’il faut manquer à la politesse. Pour répondre ensuite à ta question, nous sommes dans La Grande Lande enfin ce qu’il en reste. J’aime plutôt à l’appelé la mer de Brume maintenant. Quant à savoir où précisément je n’en ai aucune fichtre idée. Mais je sais qu’avoir un compagnon de voyage aussi fougueux que tu sembles l’être pourrait grandement améliorer nos chances de survie.  Je me suis fait attaquer plusieurs fois par des brigands et je m’en suis sorti toujours de justesse grâce à mon statut et mes maigres provisions. Dis-moi, connais-tu le culte de Vundit ? »
 
 
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Re: Mais où suis-je ? [Sylvain Blaese] - Ven 28 Fév - 16:47
Alors que je me délectais de mon lapin bien chaud, je regardais le vieil homme me parler. Maintenant qu'il évoquait sa prise, je me demande bien en effet comment il a fait pour prendre ce lapin sans trop se fatiguer. Je remarquais néanmoins l'ironie dans sa voie lorsqu'il évoqua le fait de ne pas devoir être pressé pour utiliser sa méthode. Cela m'intriguait et je voulais savoir pourquoi il disait ça ainsi mais je me gardais bien de lui dire quoi que ce soit.

Il insista alors pour avoir au moins son nom. Après tout, que risquais-je à le lui donner ? Il m'avait bien aidé jusque là et avec le peu qu'il m'avait apporté, je me sentais déjà beaucoup mieux, plus forte.

- Je m'appelle Hope, Hope Ross.

Ainsi donc on était dans la Grande Lande, cela ne me rapprochait pas de chez moi, bien au contraire. Avec les flots qui s'étaient abattus de toutes parts, c'était plus devenu un marécage qu'un prêt. Je rigolais intérieurement à l'idée de me dire que les nobles allaient devoir la renommer.

Je compris par son court récit que ses journées n'avaient pas été non plus de tout repos et qu'il avait parfois même fait quelques mauvaises rencontres. Puis brusquement, il changea totalement de sujet ce qui me brusqua quelques peu.

- Je ne sais même pas vraiment où je me trouve vieil homme, comment veux-tu que je connaisse cela ? Et puis... ce n'est pas comme si les dieux avaient été très cléments avec moi jusque là...

Je désignais alors mes cheveux dont je levais une mèche, comme si ce n'était pas une partie de moi mais plutôt un objet sans grand intérêt, posé sur ma tête. Peut-être avais-je été un peu trop brusque... Je ne savais pas trop... Je m'en faisais quelque peu le reproche tout de même et décidais de reprendre d'une voix un peu plus amicale.

- Mais puisque il semble que ça te fasse plaisir d'en parler et que tu m'as bien aidé, je veux bien t'écouter me parler de ton culte. Mais n'espère pas me convaincre de m'y joindre vieil homme.

J'avais carrément levé mon index afin de le mettre en garde. Bon, d'accord... pour la gentillesse j'avais de sacrés progrès à faire...
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Re: Mais où suis-je ? [Sylvain Blaese] - Mer 4 Mar - 13:27
 


 
 
Sylvain : « Hope Ross, c’est très joli. C’est un nom qui porte espoir je dirais même. Le mien signifie solitude, comme quoi c’était plutôt bien trouvé de la part de mes parents. »

Le vieil homme continua d’écouter Hope et regarda d’un air surpris ce que désignait la jeune fille d’un air dégoûté. Sa coupe de cheveux ? Quelle idée saugrenue, avec un peu de savon et d’eau on pourrait sûrement la faire flamboyer comme une auréole.

Sylvain : « Je crois que je te surprendrais si je te dis que je trouve magnifique cette couleur de cheveux ? Tu vois ça comme une malédiction, mais crois-moi c’est un don de la nature. Même mes cheveux blancs sont un cadeau. Ils se sont illuminés en même temps que moi. Pour ce qui est de mon culte, je ne te forcerais pas. Sache juste que j’ai jeté aux oubliettes les Dieux qui sont partis en nous claquant la porte au nez. Je sers maintenant Vundit la déesse de la vie et de toute chose. Crois-moi si on veut remettre de l’ordre dans tout ça il nous faudra des bras et s’ils savent maniée une épée c’est un plus. Protéger la vie en mettant fin à une autre est parfois nécessaire, bien que regrettable. Mais certaines personnes ne comprennent que ça surtout en ce moment. Alors ma jeune compagne ! Voudrait tu devenirs le premier paladin de Vundit ? Je sais que ça te semble un peu rapide, mais à situation extraordinaire, il faut des actes extraordinaires ».


Sur ces mots il s’était levé d’un bond tout relatif pour quelqu’un de son âge et un feu plus flamboyant que celui qui brûlait devant eux c’était allumé dans ses yeux.
 
 
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Re: Mais où suis-je ? [Sylvain Blaese] - Mer 11 Mar - 17:08
Je lançais au vieil homme un regard un peu interdit. C'était bien là la première fois que j'entendais quelqu'un dire du bien de mes cheveux. Je les étudiais alors sous un nouveau regard, comme si j'y découvrais un pouvoir qui m'était inconnu jusque là.

J'écoutais le discours du vieil homme sans trop y croire à vrai dire et cela devait sans doute se remarquer à la moue dubitative que je lui lançais.

En revanche, il allait un peu vite en besogne le bougre en lui proposant de devenir le premier paladin du Vundit. Je voulus me lever pour partir mais je fus soudainement prise d'une violente migraine qui me cloua au sol.

- Écoutes vieil homme, ce n'est pas que ta compagnie me déplaise mais tu n'y vas pas de main morte. Moi ? Un paladin ? Est-ce que tu m'as bien vu ? Je tiens à peine debout et je sais encore moins me battre avec une arme. Toute ma vie j'ai dû montrer les poings pour avoir la paix et je n'ai pas envie que toute la suite se déroule de la même manière.

Je ne savais plus trop quoi penser et en même temps cette douleur lancinante paralysait mes pensées. Je sentais que ma tête allait comme exploser. La seule que je souhaitais présentement, c'était que cette douleur s'en aille enfin.

D'une voix lasse, je me contentais de préciser à mon interlocuteur.

- Tout ce que je suis c'est la bonne à tout faire d'une famille de paysans qui se disait être la mienne. Je suis enfin libérée de leur joug et j'ai enfin la possibilité de faire ce que je veux de ma vie, ce n'est pas pour m'enfermer dans une vie faite de batailles. Tout ce que je veux c'est être normale et avoir les mêmes chances que tous les autres dans la vie.

Je m'écroulais alors, perdant toute conscience du monde qui m'entourait. Ma tête avait eu raison de moi.
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Re: Mais où suis-je ? [Sylvain Blaese] - Lun 16 Mar - 12:24
 


 
 
Sylvain : « Justement mon enfant. Au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, le monde est parti faire un tour en enfer l’espace d’un instant. Pour moi notre rencontre n’est pas le fruit du hasard. Si tu as survécu jusqu’à maintenant c’est que comme toutes les vies la tienne est précieuse aux yeux de Vundit. Un paladin n’est pas que le bras armé d’un Dieu c’est aussi une oreille et une épaule sur laquelle on peut se reposer ou bien pleurer. Pour ce qui est de l’épée, tu auras bien le loisir d’apprendre. Ta chevelure et ta personne pourraient étinceler dans ce bas monde et apporter un peu de vie là où il n’y a que la mort. »

Sylvain écouta la réplique de Hope. Et la vit s’effondrer. Elle devait être à bout de force pour s’évanouir de la sorte. La nuit commencée à tomber. Et il ne faisait pas bon de rester ainsi à découvert. Sylvain scruta les environs et vit ce qu’il cherchait. Un pin compagnon. Il était légèrement incliné dû à la vague, mais semblait avoir tenu bon. Les branches d’un pin compagnon forment une tente naturelle, car elle s’écarte du tronc et touche le sol en formant un arc de cercle. Les branches sont si nombreuses qu’une fois installé dans cette cavité naturelle il est impossible de voir le ciel.


Sylvain transporta la jeune femme à l’abri et emporta des braises pour rallumer un feu. La nuit porte conseil dit-on. Elle aura tout le loisir de prendre sa décision à son réveil. Pour le moment il se faisait tard et le corps fatigué de Sylvain réclamait du repos.
 
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Re: Mais où suis-je ? [Sylvain Blaese] - Ven 27 Mar - 14:49
Au petit matin je me réveillais presque comme une fleur si un mal de crâne ne me tenaillait pas et si la faim ne se faisait pas de nouveau sentir. Je me redressais et ne voyais rien autour de moi. Le bougre de vieux était parti en me laissant seule. J'en étais sûre qu'il ne fallait pas lui faire confiance. J'écarquillais les yeux alors en pensant soudainement qu'il aurait pu me voler toutes mes affaires. Je me précipitais sur mon maigre ballotin et constatais avec bonheur qu'il était plein. Je le serrais contre mon cœur avec un grand soulagement. Ces vivres, c'était tout ce qu'il me restait et tout ce qui me maintenait en vie. J'y tenais beaucoup plus qu'à n'importe quelle babiole stupides auquel les femmes accordent tant d'importance comme les bijoux. Je n'avais jamais compris cela et je le comprends encore moins aujourd'hui.

Je n'avais jamais été vraiment une femme coquette. Entre autre chose, on ne me le permettait pas, je devais sans cesse me faire invisible, me cacher, comme si je devais m'excuser d'exister. On me reprochait souvent ma maigreur qui n'était due qu'au fait que l'on ne me donnait que des restes à manger. Les os allaient aux chiens après moi. Pas tout à fait humaine, pas tout à fait animal. Comment savoir maintenant où était ma place? Maintenant que tout ça était fini, derrière moi ? Aurais-je seulement une place dans ce nouveau monde ou n'étais-je qu'une morte-vivante ? Je ne le savais pas vraiment.

Je mangeais de quoi apaiser mon estomac sans trop attaquer mes réserves que je manipulais avec le plus grand soin et la plus grande prudence. Puis, je me levais péniblement à l'aide de mon bâton que je plantais dans la terre pour assurer mon équilibre. Dieu que la terre tournait ! Etais-je seulement encore capable de reprendre ma route ? Je n'en avais pas la moindre idée.

Je regardais un instant cet arbre qui nous avait abrité pendant la nuit, le remerciant intérieurement de nous avoir apporté un abris pour la nuit. Pour une fois, j'avais bien dormi et ça m'avait fait beaucoup de bien. Je me sentais reposée, si ce n'était ma tête qui n'avait de cesse de me lancer.

Je commençais à reprendre ma route péniblement quand j'entendis au loin gueuler.
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Re: Mais où suis-je ? [Sylvain Blaese] - Sam 5 Sep - 20:26
 


 
 
Sylvain : « HEY ! les malades en général ça se repose »

Bon sang, mais pourquoi est-ce que les jeunes gens font toujours les bourrins. Sylvain arriva au niveau de Hope.

Sylvain : « Tu vas me faire le plaisir de te rasseoir le temps que je rallume le feu pour nous faire un thé un peu spécial »

Le vieil homme était parti dans la rosée matinale ramasser différentes herbes. Juste de quoi faire un tonifiant léger pour attaquer une nouvelle journée de fin du monde. Il ralluma le feu en peu de temps et mit de l’eau sur le feu. Il se mit à découper le fruit de ses recherches en morceau puis à les broyer à l’aide d’un pilon très rudimentaire sur une pierre plate. La préparation achevée il mit le tout dans l’eau frémissante et laissa le tout.

Sylvain : « Comment est-ce que tu te sens ? Tu dois avoir un rocher à la place du crâne. Comme après une bonne nuit de boisson ah ah. »

Il jeta de temps en temps un coup d’œil à la préparation et rajouta distraitement des aiguilles de pin. Sans doute pour le goût.

Il finit enfin par récupérer les bols en bois de la veille et les remplis avec sa décoction. L’eau avait pris un léger teint verdâtre et l’odeur rappelée les boissons à base de menthe que certain riche marchand ramené de lointaines contrées. La vapeur des boissons s’échapper en de fins tourbillons dans l’air. 
Avec précaution Sylvain tendit un des bols à la jeune fille. Et comme pour prévenir toute question ou pensée stupide liée à l’empoisonnement il prit une petite gorgée. de son propre bol.


Sylvain : « Alors ? est-ce que la nuit t’a porté conseille ? »
 
 
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Re: Mais où suis-je ? [Sylvain Blaese] - Lun 7 Sep - 10:24
Je me retournais, presque contente de m'être trompée sur le compte du vieux bougre. Un léger sourire aux lèvres, je rejoins le vieil homme en lui répondant :

- En général. Sauf que je ne suis pas malade, juste blessée.

Je m'assis près du feu à son invitation et le regarda concocter sa mixture. Je me demandais bien d'où sortaient tous ces outils dont il disposait et qui visiblement, changeaient bien la vie. Son sac devait être bien lourd à porter avec toutes ces choses ! Si je n'avais pas tout perdu et été transportée sur plusieurs centaines de kilomètres, j'aurais sans doute pris également avec moi de quoi survivre. Finalement, je me sentais reconnaissante de cette rencontre encore plus que je ne l'étais précédemment. Sans doute suivre Sylvain dans sa route me permettrait d'avoir plus de chances de survie ? Cela rendrait aussi la route moins solitaire. Je ne pensais pas dire ça un jour mais la solitude m'avait finalement beaucoup pesé. J'avais mal vécu tout ce temps à survivre sans rencontrer la moindre âme qui vive.

- C'est un peu cela en effet. Même si je n'ai aucune idée de ce que ça fait de se réveiller après une nuit de boisson.

Sans doute était-ce notre différence de sexe ou de condition mais je n'avais jamais eu jusque là l'occasion de profiter de la vie. Chaque jour était plein de nouvelles tâches. Le soir, je me couchais tôt pour être en forme le lendemain. Une vie de galère en somme, sans grande place pour la notion de plaisir ou de profiter.

Face à sa question, je pris un instant pour peser le pour et le contre.

- Je te remercie pour ta proposition vieil homme mais je ne puis y consentir. Je ne me sens pas à l'aise avec l'idée de défendre une religion que je ne connais pas, d'y dédier ma vie. Je veux bien t'aider dans ton périple mais rester une simple accompagnante, rien de plus.

J'espérais que le vieux bougre accepte ma décision mais je ne doutais pas qu'il ne laisserait pas tomber aussi facilement.
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Re: Mais où suis-je ? [Sylvain Blaese] - Sam 12 Sep - 11:11
 


 
 
À cette réponse Sylvain arqua un sourcil grisonnant. Cette fille avait dû en baver pour qu’à son âge elle n’est pas connue des soirées de fêtes. La fin du monde devait évidemment ne pas aider, mais ça n’avait jamais empêché Sylvain de faire son propre vin et de profiter de chaude nuit d’été avant que le monde ne dégringole des escaliers.

 
Avec une légère déception, Sylvain encaissa ce que venait de dire Hope. Pour le moment elle semblait être sûre de son choix. Mais il serait ravi de l’avoir comme compagne de voyage pour le moment. S’il pouvait aider la jeune génération à construire un Nouveau Monde ou à l’achever il voulait au moins tirer quelque ficelle.


Sylvain Blaese : « Choix très intéressant et réfléchi ! Tu me plais bien Hope. Un vieux bouc comme moi sera content de voyager avec une jeune fille pleine d’énergie. La vie en ermite est parfois longue et je suis content que mon premier compagnon de voyage est au moins un cerveau bien fait là où il faut. »


Il prit une gorgée de thé et se gratta la barbe pensivement. Il marmonna quelque mot puis releva la tête.


Sylvain Blaese : « Est-ce que tu as une idée d’où est ce que l’on pourrait diriger nos pas ? J’ai peur que ma mémoire des lieux me fasse défait et que de toute façon un géant à décider de mettre un coup de pied dans la carte du continent. Je ne reconnais absolument rien. Je ne sais pas s’il reste quelconque ville digne de ce nom. Si tu as des informations, je suis preneur !
 
 
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Re: Mais où suis-je ? [Sylvain Blaese] - Mar 29 Sep - 14:19
Après m'avoir tendu une tasse dans laquelle se trouvait le breuvage du vieil homme, je restais un temps avec la tasse bien chaude dans les mains. La chaleur qu'elle communiquait réchauffait peu à peu mes os endoloris. J'hésitais à tremper mes lèvres et je profitais que le vieil homme me réponde pour attendre un temps avant de tenter de goûter à cette mixture inconnue.

Il avait suffisamment montré sa valeur pour que je puisse m'y essayer sans m'inquiéter de boire un liquide douteux voire même un poison qui aurait de néfastes effets.

Je l'écoutais avec attention, en le regardant dans les yeux et souris lorsqu'il me complimenta. À vrai dire, je crois bien ne jamais avoir entendu quelqu'un me complimenter pour quoi que ce soit de ma vie ! Cela me changeait bien. Je respirai la décoction, mon palais interrogeant mes narines à l'idée de savoir si j'allais aimer ce que je m'apprêtais à boire ou non.

Lorsqu'il m'interrogea sur notre position actuelle, je pris le temps de tremper doucement mes lèvres dans le breuvage encore chaud et de rassembler en même temps mes idées. Ce n'était pas mauvais, loin de là. Cet ensemble de plantes avait ce quelque chose d'incroyablement harmonieux dans les saveurs lorsqu'on les mélangeait. C'était agréable. Qu'est-ce qu'il avait dit déjà que c'était ? Peu importe à près tout. Plus les lentes gorgées descendaient dans mon corps et plus je sentais une agréable chaleur me revigorer. Comme si à elle seule, cette boisson apaisait tous mes maux.

- Je n'en ai pas la moindre idée vieil homme. J'ai eu beau marcher pendant des jours depuis cette direction (elle montrait l'est du doigt), je n'ai croisé aucune âme qui vive. En revanche, beaucoup de corps, trop même. Je ne reconnais rien du tout et je ne sais même pas sur quelle distance les eaux m'ont emportée. Toujours est-il que je n'ai aucune idée de là où on se trouve. Je tâchais de marcher vers l'ouest sans trop savoir m'orienter. J'imagine qu'en arrivant à rejoindre la capitale, on va finir par trouver quelque village encore debout ou en tout cas à rencontrer des gens qui savent où nous nous trouvons. Qu'en dis-tu ?

L'expérience des vieilles âmes était toujours pleine de sagesse. En soit, je ne lui demandais pas si l'idée était bonne, je savais très bien à quoi m'en tenir mais plutôt est-ce que ce plan allait dans le même sens que le sien.
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Re: Mais où suis-je ? [Sylvain Blaese] -
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